scolarités des enfants handicapés

Publié le par virginie hervet

Scolarité des enfants handicapés : la réalité derrière les discours
Par Virginie Hervet
QUOTIDIEN : mardi 3 juillet 2007
suite à l'article du 28 juin 2007 http://www.liberation.fr/rebonds/263923.FR.php
      
En tant que maman d’une petite fille myopathe qui doit être scolarisée en milieu ordinaire à la rentrée 2007, je souhaite réagir à l’article de la rubrique Rebonds de Libération du 28 juin, qui met l’accent sur l’hypocrisie de cette intégration décrétée sans moyens affectés. En effet, la loi du 11 février 2005 s’inscrit officiellement dans une volonté généreuse de permettre à un maximum d’enfants handicapés de s’intégrer au sein du système scolaire ordinaire. Mais cette loi, en apparence louable et qui permet à nos politiques des effets de manches mémorables (débat Ségolène Royal/Nicolas Sarkozy des présidentielles), devient un véritable diktat. Diktat, tout d’abord, vis-à-vis des chefs d’établissements et des instituteurs qui se voient contraints d’inscrire tout enfant handicapé à la demande de la famille, sans disposer des moyens suffisants pour l’accueillir dignement et réussir cette intégration. Nombreux sont les enseignants qui se retrouvent ainsi seuls à la rentrée scolaire ou en cours d’année, sans auxiliaire de vie scolaire (AVS), face à des enfants qui nécessitent forcément une prise en charge personnalisée.
Diktat, également vis-à-vis des familles qui, comme nous, n’ont pas eu le choix. Le centre de rééducation qui prenait en charge notre fille et lui permettait d’être scolarisée,a décidé, de façon unilatérale, de mettre fin à son suivi, sous prétexte de cette loi. La logique d’économie financière est évidente, et c’est effectivement un moyen de se désengager progressivement de la prise en charge des enfants handicapés et de faire reposer complètement sur les familles la gestion d’un quotidien extrêmement lourd. Ainsi, la scolarisation de ma fille en milieu ordinaire suppose de ma part une disponibilité de tous les instants, impossible à concilier avec une activité professionnelle, car en cas d’absence d’AVS, il n’est pas possible de scolariser Angèle. Par ailleurs, la scolarisation doit s’articuler avec des séances de rééducation (5 à 8 séances par semaine) qui nécessitent ma présence.
Diktat enfin vis-à-vis de l’enfant, qui n’a pas le droit à l’échec : si, pour une raison ou une autre, Angèle ne supporte pas le rythme d’une scolarité normale, nous ne disposons d’aucune alternative et notre fille viendra ainsi grossir les rangs des enfants handicapés déscolarisés, pris en charge vingt-quatre heures sur vingt-quatre par leur famille. Pour conclure, et afin que cette loi devienne une véritable opportunité pour nos enfants et non plus une obligation et un moyen déguisé de réaliser des économies, nous souhaitons que le gouvernement ne se contente pas d’effets d’annonce et offre une nouvelle dynamique à ce dossier de l’insertion et de la prise en charge des personnes handicapées, par l’affectation de moyens conséquents permettant d’aller au-delà du simple discours «compassionnel».

Publié dans scolarité handicap

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
j'en ai déjà entendu parlé cela ne fait pas de mal mais je n'ai pas plus d'infos parlez-en à votre généraliste, je ne l'ai pas fait pour mon fils, il est important pour les enfants autistes d'avoir une éducation strucuturée, je conseillerai à vos parents de faire des stages sur l'autisme, il y a un congrès autisme france à paris le 10 novembre, si vous ne pouvez pas vous rendre à paris  ils ont des DVD
Répondre
J
bonjour jme presente jai un pti frere autiste de 4an jaimerai savoir si vous aver entendu parler du "traitemen" par la vitamine B6 et le magnesium a haute dose certe mais qui a de bon effet sur le developpement des autistes....!! pouver vous me repondre  merci d avance
Répondre